Dans le jardinage naturel, il est important de connaître la nature d’un sol, y compris les plantes que nous pouvons y cultiver, de déterminer quelle fertilisation il devrait être ou si une couverture de sol est appropriée.
La réalisation d’une analyse chimique de son sol est relativement coûteuse.
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Dans observation des plantes présent naturellement sur un champ et en faisant quelques tests de base nous pouvons avoir une idée relativement fiable de la nature de nos sols. Ce n’est certainement pas aussi précis qu’une analyse chimique, mais vous aurez les indications essentielles pour démarrer votre jardin dans de bonnes conditions.
Commençons par la texture du sol.
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Dans le jardinage biologique, connaître la nature de votre sol est essentiel… Ici, nous allons déterminer la taille des particules (texture), c’est-à-dire les types de particules qui composent notre sol :
- Argiles : ce sont les particules les plus fines. Un sol principalement argileux est lourd, se réchauffe lentement et se fissure en cas de sécheresse (attention avec paillage ou BRF). Il retient efficacement l’eau et les engrais. Les apports de matière organique doivent être espacés dans le temps mais copieux.
- Attarde : Les limons sont le stade intermédiaire entre les argiles et les sables. Les terres limoneuses se balancent généralement et sont facilement comassées. Les engrais verts et la couverture du sol sont bénéfiques et parfaitement adaptés à ce type de sol. Ce sont souvent des terres idéales pour les cultures maraîchères et les arbres fruitiers.
- Sables : le sable est l’élément grossier. Ce sont les sols clairs . Les terres sablonneuses se réchauffent facilement et permettent ainsi des récoltes précoces. Pauvre en matière organique (parce qu’elles sont très difficiles), les apports de matière organique (fumier, composts, feuilles, pailles, foin, coupures d’herbes, résidus de récolte, etc.) doivent être fréquents et modérés. Les sols sableux sèchent également facilement. Souvent acide, il peut alors être utile d’apporter également des modifications au calcaire (type lithothamne). Les engrais verts ne sont généralement pas recommandé parce qu’il puise dans les réserves basses.
Bien sûr, les sols ne sont jamais complètement sablonneux, limoneux ou argileux, mais contiennent des proportions variables de ces éléments. Par exemple, un sol est appelé limoneux sableux s’il contient une majorité de sable, puis une quantité notable de cordes…
Observation de la végétation spontanée :
Certaines plantes peuvent indiquer le type de sol.
Ainsi, dans le planchers lourds , il est fréquemment trouvé, de nœuds persicary, chardons, laiteries ou agrostis rampants
Dans le sols clairs , les pensées des champs ou l’anthème des champs forment naturellement de grandes colonies.
Ces plantes ne sont significatives que lorsqu’elles sont dominantes.
Tester la pâte à tarte :
Pour confirmer votre analyse faite sur l’observation de la végétation spontanée, faites le test soi-disant « pâte à tarte ».
Prenez un poignée de terre humide (ou mouillez-le au besoin) et rouler avec une bouteille.
L’épaisseur de la pâte que vous parviendrez à obtenir, sans qu’elle se casse, vous indique la texture de votre sol :
- Sol argileux : moins de 3 mm d’épaisseur.
- sol limoneux : 3 à 5 mm d’épaisseur
- Sol sableux : impossible de répandre la pâte sans la casser.
Découvrez d’autres tests, tout aussi simples à réaliser, mais plus précis, dans Mon jardin potager naturel
Que faire de ces observations ?
Quel que soit le type de sol, il ne sera pas altéré du jour au lendemain (à moins que la terre ne soit complètement renouvelée)… Cependant, des apports réguliers de compost allégeront les sols lourds et donneront plus de corps aux sols légers.
Les sols légers nécessitent des apports de compost fréquents mais modérés, tandis que les sols lourds bénéficient le mieux d’apports espacés dans le temps mais copieux.
Sol aigre ou calcaire ?
Le pH d’un sol sera déterminé ici :
- un sol est acide si son pH est inférieur à 7
- il est neutre si son pH est égal à 7
- il est alcalin (ou basique) si le pH est supérieur à 7.
Certaines plantes soutiennent mal le calcaire, d’autres sols acides (qui favorisent les maladies sur le chou par exemple)… Le jardin idéal a un pH proche de la neutralité car il pourra accueillir la plupart des cultures.
Avec des moyens très simples, nous serons en mesure de déterminer la tendance de notre sol :
Test de vinaigre :
Pour savoir si un sol est calcaire, versez un peu de vinaigre blanc dessus :
- Si une réaction effervescente se produit, le sol est calcaire
- Si la réaction est très faible, elle est proche de la neutralité
- S’il est nul, il est neutre ou acide… le test du bicarbonate nous permettra de clarifier cette
Bicarbonate test :
Le test de bicarbonate vous indiquera si votre sol est acide :
- Mélanger un échantillon de sol avec de l’eau déminéralisée (à PH neutre) puis bien mélanger
- Verser le bicarbonate sur ce mélange
- Si vous pouvez observer une réaction, votre terre est acide
En résumé :
- effervescence avec test de vinaigre = sol calcaire (plus l’effervescence est grande, plus le sol est calcaire)
- Effervescence en bicarbonate test = sol acide (plus l’effervescence est grande, plus le sol est acide)
- pas d’effervescence, ni avec du vinaigre ni avec du bicarbonate = sol neutre (ou proche de la neutralité)
Installations bio-indicateurs :
De même, la végétation spontanée donne une indication très fiable de l’acidité d’un sol :
Fougère indique un sol acide
- Dans le sols acides , nous trouvons fréquemment bruyère, fougères, balai, petite oseille, digitalis cramoisi, jonc, châtaignier …
- Dans le sols calcaires , entre autres choses, chicorée sauvage, helle bore, moutarde des champs, sainfoin, sauge des prairies, viorne, cerisiers, ormes, aînés…
Pour une mesure plus précise, utilisez un pH mètre.
Que faire de ces observations ?
A Sol trop acide peuvent être améliorées par les apports d’amendements calcaires ainsi que par des engrais organiques riches en calcium.
A sol au contraire calcaire bénéficieront de cultures d’engrais verts comme la moutarde… Les amendements et les engrais riches en calcium doivent évidemment être interdits. Mais pourquoi ne pas ensuite tester une BRF constituée de résineux (ce qui n’est généralement pas recommandé) pour acidifier un sol un peu trop calcaire ?
La richesse du sol ?
Mais ce qui importe le plus pour le jardinier organique, ce n’est pas avant tout la richesse de son sol, et en particulier son teneur en humus (matière organique stable représentant environ 85 % de la matière organique totale du sol, le reste étant la matière organique en décomposition) ?
En effet, bon sol de jardin devrait contenir au moins 5% de matière organique.
Observation de la flore spontanée :
S’il est difficile d’identifier d’éventuelles carences du sol sans analyse, on peut néanmoins avoir une bonne idée de son richesse en humus Ce tapis d’ortie témoigne de la richesse du sol , ceci en observant simplement la flore présente naturellement dans votre jardin.
Ainsi, petites et grandes orties, grosepodes, amarantes, chiennes, flèches, lattes blanches et lattes violettes, sureau noir, mouron blanc, mercuriale annuelle … sont des plantes indiquant un sol riche en humus.
La présence de ces plantes, surtout si elle est particulièrement marquée, est un bon signe. Mais n’oubliez pas que même si votre terre est riche, elle vaut néanmoins la peine de la nourrir.
Observation des cultures
De même, l’observation de vos cultures donne des indications précieuses de la richesse de votre sol.
Dans un sol suffisamment riche en humus, une croissance rapide des plantes cultivées et un feuillage bien développé seront observés.
Que faire de ces observations ?
Quelle que soit la richesse de votre sol, continuez à le nourrir efficacement avec diverses matières organiques : fumier, compost, paillis (pailles, foin, herbes coupées, BRF…).
Ce faisant, vous maintiendrez, voire améliorerez, la teneur en humus de la terre dans votre jardin… ce qui vous rendra dans des récoltes abondantes.
Et si votre sol est vraiment peu profond, trop pauvre, pierreux, dur à travailler… peut-être envisager un potager de lasagnes ?
Ici, j’espère que ce petit article, vous aurez permis de mieux comprendre la nature de votre sol et maintenant être en mesure d’apprendre les leçons qui en découlent…
Mais n’oubliez pas : La nature de votre sol dépendra en grande partie des actions à prendre dans votre jardin.
Ne vous inquiétez pas, il tire une balle dans le pied !
Chaque année, ou presque, apparaissent des méthodes « miracles » de jardinage…
Il est clair qu’ils ne prennent pas en compte votre sol !
Donc, libre pour vous de jeter les dés et d’espérer qu’ils retomberont sur la bonne face (après tout, certains jardiniers réussissent avec ces méthodes — il suffit que les conditions de croissance coïncident peu près de celles du créateur de la méthode).
Libre pour vous de risquer de perdre beaucoup de temps et d’énergie (voir l’argent pour certaines méthodes) pour enfin vous décourager…
Vous pouvez également choisir de partir (ou de partir) des bases réelles…
C’est précisément l’objectif de » Mon potager naturel »
Votre mission (si vous l’acceptez) :
Découvrez votre terre et, à partir de de cette connaissance, le rendre vivant et fertile (ce qui signifie, entre autres choses, que vous y ferez de belles récoltes), et cela d’une manière durable (beaucoup de sols meurent… au moins, celui que vous transmettez aux générations futures aura des chances d’être en vie… si nous n’avons pas tout détruit avant…).